cholestéatome : symptômes, traitements et conseils de prévention

Comprendre le cholestéatome, ses causes et ses traitements

Vu comme une tumeur bénigne, le cholestéatome ou otite moyenne cholestéomateuse est un type d’inflammation purulente et chronique localisée de l’oreille moyenne. Représentant la forme la plus sévère et alarmante d’une otite chronique, le cholestéatome nécessite une prise en charge rapide au regard des cas de complications associés. Pouvant être assimilées à un « cancer de l’oreille », ses causes et ses manifestations sont nombreuses. Bien que son incidence annuelle ne soit que d’un (1) cas pour 10 000 personnes, il est toutefois essentiel d’en cerner les implications afin de s’en prémunir efficacement. Découvrez ici, tout ce qu’il y a à savoir sur le cholestéatome.

Qu’est-ce concrètement le Cholestéatome ?

Il est avant tout important de savoir que n’importe qui peut développer le cholestéatome. Une des premières choses à retenir est que le mal se reconnait par la présence d’une superposition de couches épidermiques. En des termes plus clairs, le cholestéatome se caractérise par la présence de peau, à l’intérieur de l’oreille moyenne. Dans les cas observés, il se présente en une accumulation de peau sous la forme d’un kyste ou d’une poche contenant des squames de peau (c’est-à-dire des morceaux de peau morte).

Très dangereuse, cette forme d’otite chronique que représente le cholestéatome se développe au rythme des otites successivement vécues par le souffrant. En effet, son processus de la formation est inextricablement lié à l’otite sous sa forme la plus répertoriée. Ainsi, pour une personne régulièrement affectée par l’otite, le risque de développer le cholestéatome s’accroit. Cette tumeur bénigne q peut également être la résultante d’un traumatisme de l’oreille. Retenir par-là, la fracture du rocher qu’on retrouve sous l’os temporal.

Comme dans des cas bien isolés, il peut être de nature congénitale, mais peut aussi découler du dysfonctionnement de la trompe d’Eustache. En dépit de tous ces facteurs, certains signes témoins peuvent servir à identifier un cas de cholestéatome. Il existe ceux facilement identifiables au quotidien par n’importe qui, et d’autres à la suite d’un diagnostic médical de l’oreille (un examen d’otoscopie) par le spécialiste ORL.

Les signes classiques d’un cholestéatome

Ces signes ne sont rien d’autre que les symptômes ou manifestations du cholestéatome. Son évolution peut facilement être méconnue, dans la mesure où il ne se manifeste qu’au stade final de l’otite chronique. Au nombre des signes qui peuvent alerter sur la présence d’un cholestéatome, on peut dénombrer :

  • des écoulements purulents de couleur jaunâtre à l’odeur fétide ;
  • une baisse progressive de l’audition ;
  • des cas de saignements ;
  • des cas de trouble de l’équilibre ;
  • une paralysie faciale, etc.

Ces signes, notamment les cas d‘otorragie et d’otorrhée, sont assez faciles à identifier par monsieur tout le monde, mais ne sont pas qu’inhérents au cholestéatome. Néanmoins, le réflexe doit toujours être d’informer le plus tôt possible le spécialiste ORL pour passer un examen d’otoscopie. Le diagnostic se fait essentiellement par la visualisation du conduit auditif. D’origine squameuse, le cholestéatome comme excroissance se détecte facilement avec un scanner crânien. Cet examen permet de cette manière de visualiser efficacement le niveau d’extension de l’affection, de même que les éventuelles conséquences provoquées sur les os de l’oreille moyenne.

Les traitements disponibles pour soigner le cholestéatome

Les conséquences désastreuses du cholestéatome nécessitent un traitement adapté et radical. Une fois installé, il peut provoquer entre autres des cas d’infections de l’oreille, de même que l’érosion progressive des cavités osseuses de l’oreille moyenne. Dans certains cas, cette pathologie peut engendrer une paralysie faciale ou un abcès du cerveau et par conséquent engager le pronostic vital de l’individu touché. Par conséquent, les spécialistes emploient les grands moyens pour en venir à bout. Les traitements contre le cholestéatome sont tous de nature chirurgicale et sa mise en œuvre se fait sur plusieurs phases. Le premier consiste notamment à assécher l’oreille infectée.

Elle se traduit donc par des séries de nettoyage méticuleux de l’oreille par l’ORL à l’aide d’antibiotiques et solutions auriculaires. La deuxième phase a elle pour objectif de pratiquer l’ablation pure et simple du cholestéatome. Le revers par contre est que l’individu peut voir son audition considérablement affectée ou dégradée. Il s’agit là d’un mal bien nécessaire face aux complications sérieuses. Pour y parvenir, les spécialistes disposent de plusieurs types d’intervention pour pratiquer l’exérèse du cholestéatome.

On peut retrouver entre autres la tympanoplastie en technique ouverte ou fermée, et l’évidement pétro mastoïdien. Le choix de l’une ou de l’autre de ces techniques dépend des facteurs liés soit au stade d’extension du cholestéatome, soit au risque opératoire ou de l’état de l’audition du patient. Une deuxième intervention chirurgicale en moyenne un (1) an après le premier peut s’imposer, dans le but de s’assurer de l’absence totale du mal et pour cette fois, tenter de rétablir l’audition entre temps dégradée. Un suivi post-opératoire et cela sur plusieurs années est aussi de mise, du fait de la récidivité du cholestéatome.

Comment parvenir à le prévenir ?

Comme en partie sue évoquée, la maladie de cholestéatome est intimement liée à la répétition des cas d’otite. Ainsi, pour prévenir ce mal, faut-il déjà arriver à prévenir ou à défaut éviter les cas d’otite externe répétitive. Pour bien s’y prendre, il faut assurer une bonne hygiène nasale. Cela passe par la prise de mesures essentielles et un bon mouchage. De même, il est important de se faire vacciner contre l’Haemophilus influenza, une bactérie à l’origine d’infections respiratoires aigües.

Parce que l’otite constitue également une affection associée à l’eau, il faut redoubler de vigilance. Il est important pour ceux qui adorent se baigner dans les grands bassins, de s’assurer de la propreté de l’eau. Mais aussi de toujours protéger ses oreilles avec des bouchons d’oreilles pour éviter que l’eau sale porteuse de germes ne se loge dans le conduit auditif. Il faut alors maintenir les oreilles bien sèches après le bain.

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